top of page
Photo du rédacteur

«Le Clone est triste» d’Olivier Morin et Guillaume Tremblay: Joyeusement absurde

Dernière mise à jour : 6 juil. 2019


Par Yanik Comeau (Comunik Média/ZoneCulture)


J’ai goûté à l’absurde du tandem Olivier Morin-Guillaume Tremblay pour la première fois quand j’ai vu Clotaire Rapaille : L’Opéra Rock. Déjà, le titre, hein ? Ça dit tout. Avec le Théâtre du Futur, tout est possible, tout est permis, mais tout est fait avec goût et finesse. Le Clone est triste ne fait pas exception. Cette fois, on a l’impression d’assister à un enfant qui serait né de l’accouplement du Cœur a ses raisons et Le Mystère d’Irma Vep ! Du bonbon pour les amateurs d’absurde !



Le Clone est triste, c’est l’histoire de quatre «jeunes» qui vivent à la fin du 21e siècle et qui disposent de tellement de technologie – la nôtre est déjà tellement vintage –, qu’ils n’ont rien à faire et s’ennuient à mourir. Pour combler le vide, ce club des Marquis, qui se sont improvisés enquêteurs mondains (parce qu’il faut bien s’occuper à quelque chose, non ?), reprend du service quand réapparait un certain Gilles Doucette, qui serait le clone d’un baby boomer, cette génération dont on a envoyé les derniers spécimens sur la Lune pour tous leurs crimes contre l’humanité (mais surtout contre la planète !). Le premier intéressé sera d’abord sous le choc d’apprendre qu’il est un clone, mais voudra néanmoins savoir de qui !


Ainsi, la table est mise pour une délicieuse comédie déjantée qui partira dans toutes les directions, où tout sera permis (je me répète volontairement), mais qui ne dérapera jamais. Parce que l’écriture d’Olivier Morin et de Guillaume Tremblay est intelligente sans être hermétique, amusante sans être ridicule. Parce que la mise en scène d’Olivier Morin est aussi habile et pétillante que son jeu qui est toujours impeccable, quoi qu’il joue.



Toujours bien entouré, avec notamment Navet Confit à la musique (et à l’interprétation d’un des personnages) et Philippe Prud’homme au piano (et au jeu aussi – charismatique et talentueux), Olivier Morin est un virtuose et son partner in crime Guillaume Tremblay est de la même trempe. Dans cette nouvelle pièce, la découverte pour moi est Marie-Claude Guérin, une comédienne formidable que je n’avais jamais eu la chance de voir avant.

Combinant interprétation, musique, danse, l’équipe du Théâtre du Futur donne naissance à un nouveau spectacle dont il ne faut pas se priver. Courez au Théâtre Aux Écuries pour découvrir – si vous ne les connaissez pas déjà – ces talents inspirants et stimulants. En plus de vous bidonner et vous faire du bien au cœur de cet hiver pour le moins morose, vous aurez une petite idée de ce qui nous attend dans l’avenir ! Ce n’est pas rose, mais ce n’est pas triste. Le Clone est triste Texte : Olivier Morin et Guillaume Tremblay Mise en scène: Olivier Morin Avec Navet Confit, Marie-Claude Guérin, Olivier Morin, Philippe Prud’homme et Guillaume Tremblay. Une production Théâtre du Futur 29 janvier au 16 février 2019 (Durée: 1h30 sans entracte) Théâtre Aux Écuries, 7285, rue Chabot, Montréal Billeterie: 514-328-7437 www.auxecuries.com

32 vues0 commentaire

댓글


bottom of page