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Danse: «KIN» du collectif La Tresse: Luminothérapie par la danse

par Yanik Comeau (Comunik Média / ZoneCulture)

Dès l’entrée du public dans l’Espace Orange de l’Édifice Wilder, les interprètes de KIN, un «voyage psychédélique où coexistent le passé, le présent et le futur», se meuvent sur la scène et dans les marches des gradins, parmi les spectateurs qui, rapidement, même si le spectacle n’est même pas encore commencé, portent attention et se laissent entraîner graduellement dans un état méditatif qui les prépare pour ce qui va suivre. C’est que les directrices chorégraphes de La Tresse et les deux interprètes qui se joignent à elles possèdent une telle présence, un tel magnétisme qu’on a envie de leur offrir toute notre concentration, on a envie de se recueillir avec elles/lui.



KIN, c’est un heureux alliage entre les corps agiles, généreux et audacieux d’Erin O’Laughlin, Geneviève Boulet, Laura Toma, Matthew Quigley et Lucy M. May, la musique à la fois aérienne, enivrante et post-apocalyptique de Shash’U (Richard St-Aubin) et les costumes évocateurs de Marilène Bastien recouverts d’une immense toile amovible qui danse sans cesse sous les éclairages riches et chauds d’Arun Srinivasan et Tiffanie Bofa. Le spectateur se laisse porter dans un univers aussi amovible que la toile, changeant, dans lequel les corps font preuve d’autant de sensualité et d’abandon que d’habileté et de virtuosité.



Que l’on soit grand connaisseur de danse contemporaine ou un néophyte total, il est difficile de ne pas se laisser emporter, se laisser séduire par cette proposition ambitieuse et oh combien réussie qui demande juste à être appréciée, savourée, vécue. Le collectif La Tresse est un trio dynamique et prolifique qui a donné naissance à trois créations en moins de deux ans, multipliant les résidences de création et le développement de spectacles qui suintent la passion et la générosité. On sort de KIN porté.e.s par la beauté et le soupir de bonheur que seulement les arts vivants accessibles et ouverts à tous peuvent procurer.



L’Agora de la danse est un antre festif et accueillant qui ne devrait pas faire fuir ceux et celles qui croient que «la danse, c’est pas pour moi». La danse est pour quiconque veut se laisser aller aux émotions provoquées par une ouverture des sens.



KIN

Direction artistique, chorégraphie et interprétation: Collectif La Tresse (Geneviève Boulet, Erin O’Laughlin, Laura Toma)

Interprètes et collaborateurs: Lucy M. May et Matthew Quigley

Interprètes à la création: Nassiv Kaur Saul, Rakeem Hardy

Musique: Richard «Shash’U» Saint-Aubin

Scénographie: Étienne Issa

Dramaturgie: Angélique Willkie

Répétitrice: Isabelle Poirier

Œil extérieur: Rakeem Hardy

Concepteur des éclairages: Arun Srinivasan

Assistante conceptrice des éclairages: Tiffanie Boffa

Direction technique: Catherine Ste-Marie

Costumes: Marilène Bastien

Production: LA TRESSE

Coproduction: Agora de la danse

Résidences de création: Agora de la danse, Théâtre Hector-Charland, Fondation Margie-Gillis, Louise Lapierre danse, Salon 58/Mandoline Hybrid, Banff Centre for Arts and Creativity.

Du 19 au 21 avril 2023, 19h, 22 avril 16h (durée: 45 minutes sans entracte)

Agora de la danse – Édifice Wilder – Espace Orange

Information: https://agoradanse.com/evenement/kin/

Photos: Do Phan Hoi

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