Naissances, décès et créations marquent la vie et le théâtre au quotidien. Que le rideau se lève sur ce qui a marqué le 30 novembre au fil des années!
1918: Naissance d'Yvette Brind’Amour
Photo: Gracieuseté du Musée Régional de Vaudreuil-Soulanges
Native de Montréal, la comédienne et metteure en scène Yvette Brind'Amour est bien sûr la cofondatrice du Théâtre du Rideau Vert qu'elle a codirigé avec son amoureuse Mercedes Palomino pendant 43 ans. Les deux femmes se sont rencontrées sur le bateau entre Paris et Montréal alors qu'Yvette revenait de formations au cours Simon et à l'Atelier de Charles Dullin. Ensemble, elles fonderont le théâtre en 1949 et le déménageront au Stella en 1960. Le Rideau Vert, on le sait, est aujourd'hui le plus ancien théâtre professionnel au Québec. Malgré le fait qu'elle soit née dans un milieu ouvrier à Montréal, Yvette Brind'Amour a toujours joué avec une diction très «parisienne», refusant d'incarner des personnages québécois sans pour autant lever le nez sur les «parlures» québécoise ou acadienne qu'elle a fortement encouragées en programmant les pièces de Michel Tremblay, de Félix Leclerc, de Marie-Claire Blais, d'Antonine Maillet... Elle mettra à l'affiche une grande variété de pièces, offrant au public autant des boulevards de Feydeau, Barillet et Grédy, Marc Camoletti, André Roussin que les classiques de Shakespeare, Molière, Racine, Marivaux ou des drames plus contemporains, faisant découvrir Montherlant, Anouilh, Sartre, Pirandello et Brecht. Elle a elle-même joué plus de 200 rôles et signé plusieurs mises en scène, combinant parfois même les deux rôles. Elle a été dirigée par Loïc Le Gouriadec (qui a aussi été son mari), Guy Hoffmann, Paul Blouin, André Brassard, Jean Faucher, Jean Despréz, André Cailloux, Danièle J. Suissa, François Cartier, Georges Groulx, Florent Forget, Guy Beaulne, Guillermo de Andrea qui lui succédera à la direction artistique pendant un moment après son décès, et plusieurs autres, jouant autant Shakespeare qu'Ibsen, Tchekhov que Guitry, Tennessee Williams que Federico Garcia Lorca. Elle sera d'ailleurs de la toute première production de la compagnie, Les Innocentes de Lillian Hellman, une pièce des plus avant-gardistes qui traitait d'homosexualité au féminin. Elle a reçu le Prix Victor-Morin de la Société Saint-Jean-Baptiste en 1964, la médaille Tchekhov en Russie en 1965, est devenue compagnon de l'Ordre du Canada en 1982, officier de l'Ordre National du Québec en 1985, et a reçu le Prix Molson en 1987. Elle s'est éteinte le 11 avril 1992 à Dorion où elle a vécu plusieurs années En 2017, le parc Villeneuve du Plateau Mont-Royal devenait le Parc Palomino-Brind'Amour. En 2020, la municipalité de Vaudreuil-Dorion dévoila une immense fresque à son image pour lui rendre honneur.
1929: Naissance de Solange Legendre
Née à Montréal, la conceptrice de costumes Solange Legendre a d'abord fait des études à l'École des Beaux-Arts de Montréal (diplômée de l'atelier de Stanley Cosgrove en 1952) avant d'aller se perfectionner aux Beaux-Arts de Paris. Prolongeant son séjour dans la Ville Lumière, elle complétera son parcours académique à l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs où elle se spécialise en décors et costumes sans savoir que c'est cette voie qu'elle entreprendra. De retour au Québec, elle crée les costumes de deux des productions de la saison 1955-1956 du TNM, La Mouette de Tchekhov, mise en scène de Jean Gascon (qui y joue aussi aux côtés de Dyne Mousso en Nina et Jean-Louis Roux en Treplev) et L'Échange de Paul Claudel dans lequel Gascon se dirige encore aux côtés de Jean-Louis Roux, Françoise Faucher et Denise Pelletier. C'est cette même année qu'elle commence une carrière faste comme conceptrice de costumes de nombreux téléthéâtres de Radio-Canada à l'époque où la Société d'État présente au moins une pièce par semaine, tant des classiques que des pièces modernes de tous les répertoires. Elle ne néglige pas pour autant la scène, concevant des costumes pour la Comédie-Canadienne, l'Egrégore, la Nouvelle Compagnie Théâtrale, la Compagnie Jean Duceppe, le Théâtre Populaire du Québec, le Théâtre du Rideau Vert et le Centre National des Arts à Ottawa. C'est aussi elle qui concevra les premiers costumes du traditionnel Casse-Noisette des Grands Ballets Canadiens. Parmi les nombreuses pièces qu'elle a «habillées», mentionnons Les Troyennes d'Euripide adaptée par Jean-Paul Sartre, Rhinocéros d'Ionesco, Mistero Buffo de Dario Fo, Macbeth de Shakespeare, Aux hirondelles de William Ormond Mitchell et Anastasia de Marcelle Maurette pour montrer la gamme des répertoires. Elle s'est éteinte le 18 mai 2004 à l'âge de 74 ans à Saint-Jérôme.
1947: Naissance de Véronique Le Flaguais
C'est à l'âge de 5 ans que la comédienne Véronique Le Flaguais arrive au Québec après être née à Paris. Dans les années 70, elle rencontre le comédien Michel Côté qui deviendra son conjoint et lui donnera deux fils, Maxime Le Flaguais et Charles Côté. Bien qu'on la connaîtra surtout comme une grande actrice comique, elle jouera aussi parfois le drame à la télé (Les Filles de Caleb, Marguerite Volant, À nous deux!, Mémoires vives, Catastrophe) et au théâtre (Les Bonbons qui sauvent la vie, Yerma). À la télé, elle est l'inoubliable Michèle Lauzon dans Rumeurs, la belle-mère dans Le Petit Monde de Laura Cadieux, Catherine dans Du tac au tac et Vaut mieux en rire, Hermance dans Poivre et Sel, Agathe dite Bobonne dans La Petite Vie, Gilberte dans Denise... aujourd'hui et Monique dans Majeurs et vaccinés pour en nommer que quelques-uns. Au cinéma, on la voit dans Françoise Durocher, Waitress, Cruising Bar, Jésus de Montréal, La Fille du Maquignon, La Vie d'un héros, Mon Amie Max, Comment survivre à sa mère et Menteur. Au théâtre, on l'a vue dans les pièces musicales Demain matin, Montréal m'attend, Noé, Cabaret, le vaudeville musical Un Chapeau de paille d'Italie, les comédies Le Dernier des Don Juan, En sourdine... les sardines!, Le Dindon, Fleurs d'acier, Mambo Italiano, Petit Déjeuner compris et plusieurs autres. Elle a aussi participé à de nombreux Bye Bye. Bon anniversaire, Véronique!
1955: Naissance de Diane Lavallée
Native de Montréal, la comédienne Diane Lavallée n'a certainement pas eu un parcours conventionnelle. Issue du ballet classique et du ballet jazz, elle reçoit sa formation en art dramatique et en phonétique du Conservatoire Lassalle et suit un atelier de perfectionnement donné par Danièle J. Suissa au Théâtre du Rideau Vert. Surtout connu pour ses rôles comiques (l'inoublable Thérèse Paré de La Petite Vie bien sûr, mais aussi quelques Bye-Bye, la série de variétés Samedi P.M., la quotidienne comique CTYVON et des films comme Karmina, Nuit de noces, Mambo Italiano, Idole instantanée, Les Belles-Soeurs - Musical), elle est aussi redoutable dans des rôles dramatiques (la même année que la première saison de La Petite Vie, elle était d'Au nom du père et du fils puis de sa suite Le Sorcier et tourne ensuite au cinéma dans Elles étaient cinq, Maurice Richard, 20h17 rue Darling, Histoires d'hiver, La Passion d'Augustine). Sa carrière au théâtre est tout aussi variée. Autant elle multiplie les rôles au théâtre d'été et dans les comédies légères (elle sera de Les Voisins et Appelez-moi Stéphane de Claude Meunier et Louis Saia et de la création de Les Noces de tole de Meunier chez Duceppe dans des mises en scène de Denis Bouchard) et moins légères (Joue le pour moi, Sam de Woody Allen, Comédie dans le noir de Peter Shaffer, Les Belles-Soeurs de Michel Tremblay, Monsieur Chasse! de Feydeau, toutes dirigées par Denise Filiatrault), elle jouera aussi des rôles très nuancés dans un registre plus dramatique dans Les Bonnes de Jean Genet, Inventaires de Philippe Minyana, Bonjour, là, bonjour de Michel Tremblay. On la verra dans plusieurs créations québécoises dont Addolorata de Marco Micone à La Licorne (elle remplace Linda Sorgini lorsque la pièce est reprise), Garrochés en paradis d'Antonine Maillet au Théâtre du Rideau Vert, Bureautopsie de Michel Nadeau avec le Théâtre Niveau Parking (elle remplace Lorraine Côté lors de la reprise au Périscope et à Espace GO), Corps étranger de Sylvie Provost pour Les Productions Ma Chère Pauline (elle remplace Sylvie Provost pour la série de représentations en 1991-1992), Non bon oui non non bon! de Louis-Dominique Lavigne à Espace Libre, Le Collier d'Hélène de Carole Fréchette au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui et Les Pieds des anges d'Evelyne de la Chenelière à Espace GO. On la verra jouer dans auteurs aussi variés qu'Ionesco (Le Roi se meurt, Rhinocéros), Tennessee Williams (La Ménagerie de verre), Dario Fo (Faut pas payer), Willy Russell (L'Éducation de Rita), David Ives (Variations sur un temps) et Goldoni (Les Jumeaux vénitiens). À l'été 2019, elle participait à la création de Garçon! de Stéphane E. Roy au Théâtre des Grands Chênes à Kingsey Falls et à l'été 2022, c'était Le Grand Virage au Théâtre Hector-Charland. Bonne fête, Diane!
1978: Création de La Solitude d’un flagman électrique de François Beaulieu par le Théâtre de La Rallonge dans une mise en scène de Lorraine Pintal au Café-Théâtre Le Pont-Tournant (Beloeil)
2000: Décès de Lionel Villeneuve
Né à Roberval au Lac-Saint-Jean le 10 avril 1925, le comédien Lionel Villeneuve, conjoint de la comédienne Hélène Loiselle, meurt à Saint-Hilaire à l'âge de 75 ans. Il arrive à Montréal en 1947 et se forme auprès de François Rozet et Mme Audet. Rapidement, les Compagnons de saint Laurent lui ouvrent leurs portes et, avec sa carrure impressionnante, sa voix sûre et sa présence naturelle, il s'impose dans des rôles aussi variés que Tom dans La Ménagerie de verre de Tennessee Williams et Néron dans Britannicus de Racine. De 1952 à 1954, il s'exilera en France pour parfaire sa formation. À son retour, il est accueilli par toutes les grandes compagnies montréalaises: le Théâtre Club, l'Égrégore, la Nouvelle Compagnie Théâtrale, la Comédie-Canadienne, le TNM,... Il joue autant Shakespeare que Miller, Steinbeck que Tchekhov et - fait cocasse - il interprétera Dom Gormas dans Le Cid de Corneille avant d'être de la création du Cid maghané de Réjean Ducharme au Patriote en 1967. Après avoir joué John Proctor dans Les Sorcières de Salem au TNM aux côtés de sa femme Hélène Loiselle, il verra cette dernière créer le rôle de Lisette de Courval dans Les Belles-Soeurs de Michel Tremblay et créera avec elle le mémorable couple de Léopold et Marie-Louise dans À toi, pour toujours, ta Marie-Lou du même auteur au Théâtre de Quat'Sous en 1971. Il sera de plusieurs téléthéâtres et téléséries dès les débuts de la télévision. On se rappelle de Cap-aux-Sorciers, D'Iberville, Mont-Joye, Race de monde et, plus tard, L'Or et le Papier et La Montagne du Hollandais/Les Olden. C'est lui qui est derrière l'aménagement du Bateau-Théâtre L'Escale, projet qui remonte à l'Expo 67 alors que ce vaisseau amène le théâtre de port en port tout le long du Saint-Laurent. Lionel Villeneuve fondera et dirigera par après le Théâtre Beaumont-Saint-Michel de 1975 à 1983, théâtre d'été toujours en fonction aujourd'hui. En 2006, le Théâtre Mic-Mac de Roberval renommait sa salle de spectacles la Salle Lionel-Villeneuve.
2014 : Décès de Paul Buissonneau
Né à Paris le 24 décembre 1926, Paul Buissonneau était un homme à tout faire, un artiste, un artisan, un entrepreneur. Surtout connu comme comédien, metteur en scène, fondateur de La Roulotte, cofondateur et directeur artistique du Théâtre de Quat'Sous, il était aussi animateur, régisseur, décorateur, auteur, marionnettiste, chanteur, professeur de mime. Avant de s'en venir au Québec, il étudie avec Hubert Gignoux, Yves Joly et Léon Chancerel et devient régisseur du Théâtre de la Ville et des Champs. En 1946, il se joint aux Compagnons de la Chanson qui l'amèneront au Québec quatre ans plus tard. À partir de 1952, comme nous le rappelle feue Renée Noiseux-Gurik dans le Dictionnaire des artistes du théâtre québécois, il anime La Roulotte, le théâtre ambulant qui circule dans le parcs de Montréal et qui demeure encore aujourd'hui un de ses grands legs. Il y «développe son style fantaisiste et ingénieux, qui galvanise et renouvelle la scène québécoise». Inspiré des petits moyens de la Commedia dell'arte et du théâtre de rue parisien, il sait faire du théâtre avec peu de moyens, ceux du bord. Lorsqu'il fonde le Théâtre de Quat'Sous avec Yvon Deschamps, Claude Léveillée, Jean-Louis Millette (et, pas très loin, Louise Latraverse), le choix de nom n'est pas étranger à cette «simplicité volontaire» quelque peu imposée. Il imposera rapidement la compagnie comme une incontournable sur la scène théâtrale montréalaise, d'abord avec des pièces étrangères (Orion le tueur de Maurice Fombeurre et Jean-Pierre Grenier, La Tour Eiffel qui tue de Guillaume Hanoteau, La Bande à Bonnot d'Henri François Rey, Malbrough s'en va-t-en guerre de Marcel Achard, Les OIseaux de lune de Marcel Aymé...) mais ouvrant rapidement la porte aux Michel Tremblay (En pièces détachées, À toi, pour toujours, ta Marie-Lou, Hosanna, La Duchesse de Langeais, Les Anciennes Odeurs), Marie Savard (Bien à moi Marquise), Michel Faure (Le Diable en été, N'écrivez jamais au facteur, Le Chinois), Serge Sirois (Aujourd'hui, peut-être), Michel Garneau (Le Bonhomme 7 heures, Quatre à quatre), Jean Barbeau (Goglu) et combien d'autres. Avec ses complices, il installe le Quat'Sous dans une ancienne synagogue de l'Avenue des Pins en 1963 après son séjour au Grenier de Toulouse en France pour un stage en mime auprès de Maximilien Decroux grâce à une bourse du Conseil des Arts du Canada. En plus de faire des choix de programmation audacieux comme directeur artistique et metteur en scène au Quat'Sous, il est appelé à monter Ionesco, Tardieu, Dario Fo, Guy Foissy, Carlo Gozzi, Molière, Antonine Maillet au Théâtre du Rideau Vert, au Théâtre Populaire du Québec, au TNM, dans les écoles de théâtre. Excellent acteur bien connu aussi pour son Piccolo des émissions jeunesse de Radio-Canada, il jouera peu à partir des années 90s, prétextant qu'il est trop paresseux pour apprendre des textes. En 1976, il reçoit le prix Victor-Morin pour son importante contribution au théâtre québécois. Il se jouera lui-même dans un épisode mémorable de la série télé Tout sur moi à Radio-Canada vers la fin de sa vie. Quelques mois avant de mourir, à 87 ans, il s'est entretenu avec Rosaire Fontaine pour ZoneCulture.
2021: Décès de Marie-Claire Blais
Photo: Carol Tedesco
Native de Québec et partageant sa vie entre Montréal et Key West en Floride comme son ami Michel Tremblay depuis de nombreuses années, Marie-Claire Blais est une figure emblématique de la littérature québécoise pendant plus de 50 ans. Son premier roman, La Belle Bête, met la table lorsqu'elle n'a que 20 ans. En 2006, ce roman sera porté au grand écran. C'est le célèbre critique américain Edmund Wilson qui la recommande pour une bourse de la Fondation Guggenheim et c'est aux États-Unis qu'elle écrit Une Saison dans la vie d'Emmanuel (publié chez Grasset en 1965), oeuvre qui lui permet de remporter les prix Médicis et France-Québec en 1966. C'est plus d'une vingtaine de romans qu'elle publiera par la suite en France et au Québec jusqu'à Un Coeur habité de mille voix en 2021, tous traduits en anglais. En plus d'essais et de recueils de poésie, elle a écrit quelques pièces de théâtre (L'Exécution, L'Île), a contribué des textes à d'autres spectacles dont l'incontournable Nef des sorcières, a écrit des pièces radiophoniques qui ont été transposées à la scène ou vice versa (entre autres, Murmures publié avec sept autre textes en 1977 et réédité en 1999), fait des traductions et adaptations dont celle d'Antigone de Sophocle pour le TNM en 2005 et son énorme fresque romanesque Soifs a été transposée à la scène par Denis Marleau et Stéphanie Jasmin du Théâtre UBU (Soifs Matériaux). Elle a reçu le prix Belgique-Canada en 1976 pour l'ensemble de son œuvre, le prix Athanase-David en 1982, le prix Prince de Monaco en 2002 et quatre Prix du Gouverneur-Général au fil des années. Parmi ses nombreuses oeuvres, mentionnons L'Insoumise (1966), David Sterne (1967), Manuscrits de Pauline Archange (1968), Vivre! Vivre! (1969), Le Sourd dans la ville (1980), Visions d'Anna (1982), Pierre (1986), L'Ange de la solitude (1989) et Un Jardin dans la tempête (1990). Quelques-uns des romans de Marie-Claire Blais ont été adaptés pour le cinéma et la télévision dont Une Saison dans la vie d'Emmanuel réalisé par Claude Weisz en 1968 (Prix de la Quinzaine des jeunes réalisateurs), Le Sourd dans la ville réalisé par Mireille Dansereau en 1987 (Prix Mostra au Festival de Venise), L'Océan (téléthéâtre) réalisé par Jean Faucher et produit par Radio-Canada en 1971 et Visions d'Anna réalisé par Paule Baillargeon. Marie-Claire Blais a également scénarisé Le Journal en images froides (Radio-Canada) réalisé par James Dormeyer en 1977 et collaboré à la scénarisation du documentaire Tu as crié let me go (ONF) d'Anne-Claire Poirier en 1997. Elle écrit et milite pour la francophonie partout dans le monde jusqu'à son décès à Key West à 82 ans.
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