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Photo du rédacteurYanik Comeau

28 mars

Dernière mise à jour : 17 mars

C'est le 28 mars que nous quittaient Jean Dalmain et Janine Sutto à 7 ans d'intervalle. On a aussi des anniversaires à souligner. Suivez-nous!


1938 : Naissance de Marc Doré

Natif de Neuville, Marc Doré est auteur, comédien, metteur en scène et professeur. Il étudie à Paris à l’École Charles Dullin (1959) puis à l’École internationale de théâtre Jacques Lecoq (1960-1963) où il apprend le mime et le théâtre corporel. De retour au Québec, il joint le Théâtre de L'Estoc, dirige des ateliers d'improvisation, de rééducation par le jeu et de création collective. C'est tout ça qui attire l'attention de Jean Valcourt, directeur du Conservatoire d'art dramatique de Québec qui l'embauche comme professeur d'improvisation en 1967. Il deviendra un mentor et une référence incontournable pour plusieurs générations de comédiens à qui il enseigne jusqu'en 2004. D'ailleurs, plusieurs de ses étudiants citent son influence lorsqu'ils font référence à la création du Théâtre Parminou ou du Grand Cirque Ordinaire. Au fil des années, Marc Doré fondera aussi le Théâtre Euh ! et prendra la direction du Conservatoire pendant neuf ans (1979-1988). En plus d'écrire des nouvelles, des dramatiques pour Radio-Canada, cinq romans et deux essais, il est aussi l'auteur des pièces Kamikwakushit, Autour de Blanche Pelletier, Requiem et la création collective Mammouth et Maggie dont il signe également la mise en scène. Bonne fête, monsieur Doré!


1949: Naissance d’André Viens

Né à Montréal, André Viens fait des études en littérature et en philosophie au Collège Sainte-Marie avant d'entrer à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) pour faire un baccalauréat spécialisé en animation culturelle. C'est à l'UQAM, dans un cours donné par Pierre Régimbald, qu'il découvre la marionnette, le théâtre Nô et le Bunraku. Avec des amis étudiants, il fonde le Théâtre Sans Fil qui créera des spectacles magistraux qui feront le tour du monde et mettront le Québec au premier plan dans le monde de la marionnette, notamment Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des anneaux inspirés des oeuvres de Tolkien. Tout en assumant la direction générale et artistique du Théâtre Sans Fil de 1971 à 2018 et en signant la mise en scène de toutes les productions de la compagnie, il dirige des ateliers de jeu dramatique, organise des ateliers de théâtre, signe trois mises en scène pour Les Carcans de Belœil, travaille comme assistant metteur en scène à la Nouvelle Compagnie Théâtrale et trouve le temps de créer l’Association québécoise des marionnettistes (AQM) avec d'autres artistes de la marionnette. II en sera le vice-président de 1981 à 1984. En 1985, grâce au succès international du spectacle Le Seigneur des anneaux, La Presse le nomme «Personnalité de la semaine», un honneur qu'il recevra encore en 1992 pour sa fresque historique présentée sur la Place d'Armes à Montréal dans le cadre des Célébrations du 350e anniversaire de la ville, Le Grand Jeu de nuit. De 1992 à 1998, André Viens est élu vice-président du conseil d'administration de Théâtres Unis Enfance Jeunesse (TUEJ) et trésorier du comité exécutif du Conseil québécois du théâtre (CQT). En 1996, l'Académie québécoise du Théâtre lui remet son masque spécial pour souligner les 25 années d'existence de la compagnie. En 1997, il acceptera aussi, au nom de tous les collaborateurs du Théâtre Sans Fil, le Prix Hommage décerné par le Réseau indépendant des diffuseurs d’événements artistiques unis (RIDEAU) du Québec. En plus d'enseigner la marionnette géante pendant deux ans aux étudiantes de secondaire V du Collège Jeanne-Normandin de Montréal, d'assumer la présidence de la Table de Concertation sur la Culture de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et d'organiser les cinq premières éditions du Carnaval Estival du même arrondissement, entre 2006 et 2015, il a créé de nouvelles productions qui ont été présentées avec succès aux États-Unis, au Mexique, en France, en Espagne et en Chine. Depuis 2012, il agit à titre de directeur artistique et de gérant pour la carrière de chanteur de Jean-François Léger, le musicien qui a créé la majorité des trames sonores des productions du Théâtre Sans Fil depuis 1992. Bonne fête, monsieur Viens!



1978: Création de L’Amour en deuil (collectif du Théâtre des Beaux Cossins) à la Salle Fred-Barry de la Nouvelle Compagnie Théâtrale


Création collective du Théâtre des Beaux Cossins, Céline Beaudoin, Denise Beaulieu, Pierre Drolet et Jean Trudelle écrivaient, mettaient en scène et jouaient cette pièce présentée à la Salle Fred-Barry de la NCT (Théâtre Denise-Pelletier) jusqu'au 8 avril. Ce fut la seule production de cette compagnie.


1995: Création de Le Cadeau de Victoire de Suzanne Marier, mise en scène de Frédérique Collin, au Théâtre La Licorne (Montréal)


Solo écrit par la comédienne Suzanne Marier et présenté jusqu'au 1er avril.


2006: Création de Bonbons assortis au théâtre de Michel Tremblay dans une mise en scène de René Richard Cyr au Théâtre du Rideau Vert (Montréal)


La santé fragile d'André Brassard le force désormais à renoncer à la tradition de toujours mettre en scène les créations des nouvelles pièces de Michel Tremblay. C'est René Richard Cyr, un autre grand metteur en scène de l'oeuvre de Tremblay, qui prendra la relève. Michel Tremblay adapte son recueil de récits Bonbons assortis pour le théâtre et c'est le Théâtre du Rideau Vert, lieu de création des Belles-Soeurs, Albertine, en cinq temps et Le Vrai Monde?, entre autres, qui l'accueillera. Rita Lafontaine sera Nana, Gilles Renaud sera Michel Tremblay (lui qui a été Jean-Marc, l'alter ego de l'auteur dans tant d'autres oeuvres), Pierrette Robitaille incarnera Victoire, Germain Houde sera Gabriel, Pierre Collin deviendra Josaphat, Adèle Reinhardt incarnera Albertine et Sandrine Bisson sera Lise. Après la série de représentations au Rideau Vert, la pièce partira en tournée l'automne suivant, du 29 septembre au 15 décembre.

2010: Décès de Jean Dalmain

Jean Dalmain est né à Paris en 1915 et nous a quittés à 94 ans. Après sa formation au Conservatoire national d'art dramatique de Paris, où il a des maîtres comme Georges Leroy et Louis Jouvet, il n'a pas de difficulté à se trouver du travail, même auprès de ce dernier qui l'embauche au Théâtre de L'Athénée. Il sera des créations d'Ondine et de La Folle de Chaillot de Jean Giraudoux en plus de jouer dans L'Annonce faite à Marie de Claudel et d'être aux premières loges de la création de Les Bonnes de Jean Genet. Jusqu'à la mort de Jouvet en 1951, il sera à ses côtés, jouant plusieurs pièces de Molière à Paris et en tournée, développant une expertise remarquable et une connaissance impressionnante de l'auteur. Quand il arrivera au Québec pour travailler au TNM, il cofondera l'école de la compagnie et y enseignera, jouera sous la férule de Jean Gascon et signera des mises en scène (sa première étant de Maître après Dieu de Jan de Hartog). C'est Dalmain, d'ailleurs, qui mettra en scène Les Trois Farces de Molière, spectacle qui connaît un énorme succès et qui fera partie de la première tournée du TNM en France, dans les mêmes valises que Le Temps des Lilas de Marcel Dubé et Le Malade imaginaire de Molière. Pendant cette tournée, il jouera avec Guy Hoffmann, Gaétan Labrèche, Germaine Giroux et Monique Leyrac qu'il épousera. Il retournera jouer en France, mais c'est au TNM qu'il jouera le plus, dirigé par Gascon dans des pièces de Brecht, Feydeau, Musset, Shakespeare et bien sûr, encore et toujours Molière. Il jouera aussi des boulevards au Rideau Vert, Sophocle à la NCT, Tchekhov au Centre National des Arts, Goldoni et Robert Thomas au TNM. À partir de 1980 et jusqu'à son décès, même à 90 ans passés, il a enseigné à l'Option-Théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe où il était considéré, à juste titre, l'ultime érudit de Molière.


2017: Décès de Janine Sutto



Janine Sutto aussi est née à Paris, 11 ans après Jean Dalmain, d'un père italien et d'une mère alsacienne. Elle s'établira au Québec avec ses parents à l'âge de 9 ans et aura une enfance difficile, jugée sévèrement à l'école dans un Québec très judéo-chrétien prêchi-prêcha. Elle n'a pas encore 20 ans lorsqu'elle fait ses débuts avec la troupe semi-professionnelle du volet francophone du Montreal Repertory Theatre. Rapidement, elle est embauchée pour jouer des boulevards au Théâtre Arcade et des comédies dramatiques au Théâtre Saint-Denis. En 1942, elle a la chance de s'éclater dans ses premiers grands rôles quand Pierre Dagenais la recrute pour L'Équipe. Elle sera la Tessa de Giraudoux, Fanny dans Marius de Pagnol, Julie dans Liliom de Molnár. Pendant un séjour d'un an à Paris où elle est témoin du travail de Barrault, Baty, Dullin, Jouvet, elle croise ses amis Jean Gascon et Jean-Louis Roux avec qui elle a joué au MRT. Revenus à Montréal, quand Gascon, Roux et compagnie fondent le TNM en 1951, Janine est de sa toute première production, L'Avare de Molière. Elle y jouera régulièrement et sera même, quand les femmes recevront enfin la reconnaissance qu'elles méritent, considérée comme une des cofondatrices de la compagnie avec Monique Miller, Denise Pelletier et - à plus petite échelle - Ginette Letondal. Vers la fin des années 60, André Brassard et Michel Tremblay lui envoyaient Les Belles-Soeurs et Janine sera un des porte-étandards du texte, utilisant, comme les Denise Filiatrault et Denise Proulx, sa notoriété pour permettre à la pièce de venir au monde. Elle sera la première Lisette de Courval et assumera le rôle de Des-Neiges Verrette dans la reprise de 1971. À presque 89 ans, elle sera Olivine Dubuc à la création de Belles-Soeurs - Musical après avoir été la tante Gilberte de Bonjour, là, bonjour en 1987 et Mme Bélanger dans En pièces détachées en 1991, deux autres productions dirigées par René Richard Cyr au TNM. Elle ne se limitera pas à Tremblay, évidemment, jouant autant Musset, Shakespeare, Pirandello, Feydeau, Goldoni, Antonine Maillet, Gratien Gélinas que René-Daniel Dubois et Jean-Marc Dalpé. Elle jouera aussi l'adaptation théâtrale du film à succès Harold et Maude à la NCT avec Serge Denoncourt et au Théâtre du Vieux-Terrebonne avec Benoît Vermeulen. À la télé, elle sera de téléséries dramatiques comme Les Belles Histoires des pays d'en haut (et renouera même avec l'écriture de Tremblay dans Le Coeur découvert, minisérie dans laquelle elle joue Blanche) tout autant que de comédies légères comme Symphorien et Poivre et sel. De plus, on ne compte plus le nombre de téléthéâtres auxquels elle a participé, notamment l'inoubliable Mort d'un commis-voyageur d'Arthur Miller aux côtés de Jean Duceppe. Femme du metteur en scène, auteur et scénariste Henry Deyglun, elle a eu deux filles, des jumelles, Catherine et Mireille Deyglun. En 2016, l'artiste Kevin Ledo peignait une magnifique murale à son effigie dans l'arrondissement Ville-Marie et, peu de temps après son décès, la Ville de Montréal rebaptisait la Maison de la Culture Frontenac la Maison de la Culture Janine-Sutto et commandait une murale en mosaïque de céramiques à l'artiste Laurent Gascon pour orner le mur extérieur ouest du bâtiment. Janine Sutto a été nommée officier de l'Ordre du Canada en 1986.



Photo: Louis-Étienne Doré



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