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Photo du rédacteurYanik Comeau

26 janvier

Dernière mise à jour : 28 janv.

Théâtralités présente ses Éphémérides du théâtre québécois. Quels sont les événements qui ont marqué le théâtre québécois un 26 janvier... ? C'est ici que vous le saurez!

1914: Naissance de Jean-Paul Kingsley


Les plus vieux d'entre nous se rappelleront bien Jean-Paul Kingsley qui était connu à travers tout le Québec comme comédien de théâtre, de radio et de télévision. Selon Jean-Marc Larrue dans le Dictionnaire des artistes du théâtre québécois, c'est dans le rôle du Christ qu'il s'est le plus illustré puisqu'il a joué Jésus plus de 1 200 fois entre 1933 et 1961 (dont 800 fois dans la pièce de Loïc Le Gouriadec, Jésus, fils de Marie). Ses débuts professionnels sont d'ailleurs dans ce rôle puisque Julien Daoust, qui a créé le rôle du Christ dans La Passion de Germain Beaulieu au Monument National en 1902, le recrute pour reprendre le personnage lors de la reprise de cette pièce en 1933. En 1937, Kingsley jouera Christian dans Cyrano de Bergerac, une production du volet français du Montreal Repertory Theatre, en plein air, devant plus de 10 000 spectateurs au Parc du Mont-Royal. Il jouera aussi avec les plus grands noms de l'époque lorsqu'il joindra les rangs du Théâtre Arcade. À la radio, il sera d'une trentaine de séries dont Vie de famille d'Henry Deyglun, Grande Soeur de Louis Morisset et Jeunesse dorée de Jean Desprez. À la télé, on le verra dans La famille Plouffe et dans La Pension Velder. On dit de lui qu'il «est apprécié pour son jeu profond, subtil et d'une grande souplesse. Son incarnation du Christ, émouvante et retenue, s'impose comme un modèle.» Sur la photo, en 1980, il jouait l'oncle Féréol Théorêt dans un épisode de la comédie Les Brillant à Télé-Métropole.


1932: Naissance de Benoît Girard

Photo: Studio Jac-Guy


Pendant des années, le beau Benoit Girard a joué les jeunes premiers autant à la télé qu'au théâtre. Il a reçu sa formation au Collège Lassalle puis au Conservatoire d'art dramatique de Montréal. Après avoir fait ses débuts en Sire André dans La Nuit des rois de Shakespeare, il multipliera les rôles tant dramatiques que comiques sur toutes les scènes. Il sera de pas moins de trois productions de Des Souris et des Hommes (le téléthéâtre de Paul Blouin en 1971 dans lequel il incarne un Curley mémorable, chez Duceppe en 1987 où il jouait le vieux Candy, rôle qu'il a repris en remplacement de Louis de Santis dans la production du Théâtre Denise-Pelletier en 1999). Il jouera des classiques tout autant que des pièces contemporaines, des reprises autant que des créations. Parmi ses rôles les plus marquants au théâtre, soulignons ses performances chez Duceppe dans P'pa de Hugh Leonard, Harvey de Mary Chase (dans laquelle il jouait le rôle principal rendu célèbre par Jimmy Stewart au cinéma) et Le Clan de George Sibbald dans laquelle il a remplacé Pierre Gobeil à quelques jours de la première (il avait joué les premières représentations avec le texte en main - je n'oublierai jamais ce moment!). Toujours chez Duceppe, où il a siégé au conseil d'administration jusqu'à la fin de sa vie, il a aussi participé à de nombreuses créations, notamment la trilogie des Désarrois amoureux de Pierre Yves Lemieux. On l'a applaudi autant dans Les Chaises d'Ionesco au Quat'Sous que dans Pinter et Tchekhov au Rideau Vert. Il aura été des créations de Bilan, Pauvre amour et Avant de t'en aller de Marcel Dubé, d'Hamlet, prince du Québec de Robert Gurik, de Syncope de René Gingras en plus de traduire et adapter près d'une trentaine de pièces - d'abord pour Duceppe avant que plusieurs soient reprises dans des théâtres d'été et partout - d'auteurs comme Neil Simon (notamment la trilogie Souvenirs de Brighton Beach, Biloxi Blues, Bonjour, Broadway!), Ray Cooney (Vice versa, Haute fidélité...), Peter Shaffer (Comédie dans le noir), Edward Albee (Delicate Balance) et Dale Wasserman (Vol au-dessus d'un nid de coucou). À la télé, on n'oubliera jamais son Armand Lebeau dans Le Retour ou le rôle du grand-père dans Les Rescapés. Benoît Girard nous a quittés en 2017 à l'âge de 85 ans.


1960 : Création de Le Cri de l’engoulevent de Guy Dufresne à la Comédie-Canadienne (Montréal)



C'est bien en 1960 que la Comédie-Canadienne créait la toute première version de Le Cri de l'engoulevent du dramaturge et scénariste (Cap-aux-Sorciers, Les Forges de Saint-Maurice) Guy Dufresne dans une mise en scène de Jan Doat. La distribution comprenait Hélène Loiselle, Gilles Pelletier, Fernande Larivière, Rolland D'amour, Monique Joly et Pierre Dufresne. La pièce était ensuite reprise dix ans plus tard par le Théâtre Populaire du Québec (TPQ) qui l'amenait en tournée en mars et avril 1970, une mise en scène d'Albert Millaire. Ce dernier en signait aussi la troisième production pour la Nouvelle Compagnie Théâtrale en octobre 1971.




2018: Décès de Jacques Languirand


Auteur, comédien, journaliste et animateur (particulièrement à la radio de Radio-Canada où il a été à la barre de sa légendaire émission Par quatre chemins pendant plus de 35 ans), Jacques Languirand, auteur des pièces Les Grands Départs, Les Insolites, Diogène, Les Violons de l'automne, Klondyke, Feedback et Faust et les radicaux libres, est cofondateur du Centre culturel du Vieux-Montréal, devenu le Centaur Theatre, a été secrétaire général de la Comédie-Canadienne sous la direction de Gratien Gélinas (1958-1959), adjoint du directeur artistique Jean Gascon et écrivain en résidence au TNM (1964-1966) et professeur invité à l'École Nationale de Théâtre du Canada (1971-1972). En 1992, il a fait un retour à la scène en tant que comédien quand il a participé à la trilogie shakespearienne de Robert Lepage. On a aussi pu le voir dans le role du grand-père dans l'émission jeunesse La Boîte à lunch à Radio-Canada. Sa pièce Faust et les radicaux libres, qu'il a écrite plus de trente ans après sa dernière pièce, lui a mérité un Prix spécial du jury du Concours international de dramaturgie de la Fondation Alexandre Onassis en 2001. La même année, les Éditions internationales Alain Stanké publiaient huit de ses pièces regroupées sous le titre Presque tout Languirand. En 2004, on lui décernait le prix Georges-Émile Lapalme, le Prix du Québec attribué pour la promotion de la langue française. Il avait 86 ans au moment de son décès.

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