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Photo du rédacteurYanik Comeau

21e Jamais Lu - Soirée d’ouverture «Le Vidéoclub de la dernière chance»: Célébrer la spontanéité

par Yanik Comeau (Comunik Média / ZoneCulture)

Après deux festivals qui avaient été forcés à rester dans le virtuel, le 21e Jamais Lu s’est ouvert jeudi dernier dans le bonheur et l’allégresse de la présence physique. Pour avoir eu des amis dont les spectacles/lectures avaient été carrément annulés les années passées, je me suis fait un devoir (mais surtout un plaisir, un grand bonheur) de réserver mon siège pour cette soirée d’ouverture festive.


Tout de suite après les discours d’usage (il faut bien marquer officiellement le festival ouvert comme aux Olympiques, non ?), la comédienne et auteure Catherine Trudeau, au lendemain de ses 47 ans, y est allée d’une première lecture jamais lue, un texte qu’elle a pondu sur mesure dans le cadre d’une levée de fonds originale pour le festival qui lui tient tout particulièrement à cœur. En effet, pendant quelques semaines, les fans, participants, mordus du festival étaient invités à accompagner leur don d’un mot que la (pauvre ?) auteure aurait ensuite le défi d’utiliser dans sa composition.



Avec son talent de comédienne, l’auteure a livré avec tout l’humour et les clins d’œil nécessaires son Dimanche presque parfait, le récit d’une Louison mordue de littérature qui aurait pu, si elle avait existé, être elle-même la porte-parole du Jamais Lu. Un texte amusant et pétillant que l’on peut toujours lire en ligne en plus !



Par la suite, c’est la comédienne et auteure Carolanne Foucher qui a saisi le micro de l’animation pour assumer avec juste assez de simplicité mais aussi de panache le rôle de maîtresse de jeu pour ce qui allait suivre. Le Vidéoclub de la dernière chance faisait un gentil clin d’œil aux Blockbuster, Vidéoclub Vidéotron et autres Monsieur Cadilo de ce monde qui, on le sait, avec l’aide des Netflix et compagnie, ont pris le chemin de la nostalgie. Utilisant des boîtiers de cassettes VHS, Carolanne a distribué à quatre auteurs de théâtre, Gabrielle Chapdeleine, Mario Laframboise, Mireille Tawfik et Catherine Léger, des contraintes d’écriture (genre et particularité) avant de leur donner dix minutes pour écrire une scène de 4 minutes ou moins qui serait ensuite lue spontanément par quatre comédiens, Alexandre Castonguay, Jade Barshee, Anna Beaupré Moulounda et Hubert Lemire. En répétant l’expérience trois fois, en respectant les règles de base de la trame narrative, les spectateurs ont eu droit à douze scènes aux genres et aux styles on ne peut plus variés – il va sans dire – et, grâce à la musique spontanée du comédien/musicien Adrien Bletton et l’animation super sympathique de Carolanne Foucher, une soirée dynamique, rythmée, amusante à souhait.





À la fin – et après avoir voté – le public avait droit à une lecture finale des trois premières scènes gagnantes et de la scène finale vers laquelle tous les auteurs devaient converger, proposée par la cellule artistique de ce 21e Jamais Lu. Voilà qui lançait dans le bonheur ce festival qui, comme tous les autres, attendait avec impatience un retour à la présence physique.


Le Festival Jamais Lu se poursuit jusqu’au 14 mai au Théâtre Aux Écuries. Pour consulter la programmation, on visite https://www.jamaislu.com/21e-festival-du-jamais-lu/




21e Festival du Jamais Lu

Du 5 au 14 mai 2022

Théâtre Aux Écuries, 7285, rue Chabot, Montréal

Photos: David Ospina

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