Une naissance et un décès à souligner en ce 20 août dans les éphémérides du théâtre québécois.
1950: Naissance de Denis Mercier
Le comédien Denis Mercier est connu de quelques générations de jeunes Québécois pour ses rôles de Tourbillon dans Passe-Partout, de Philo dans Traboulidon aux côtés de Sylvie Léonard et le Comte Krrapouti dans La Princesse astronaute. Pour les préados, il a été Yoland Langevin dans Tactik. Pour les plus vieux, il a eu plusieurs rôles mémorables dans des séries et téléromans comme Grand-papa (Claude Roy), Terre humaine (Hugues Lacroix), L'Héritage (Éric Wisecom), Scoop (Gilles Bernard), Bunker, le Cirque (Christophe Lacroix), Lance et Compte (Dr. Alain Chamberland), Les Pêcheurs (Fernand Hamel) et 30 Vies (Étienne) pour n'en nommer que quelques-uns. En 1993, il est Marie-Pierre dans Le Sexe des étoiles, l'adaptation cinématographique du roman de Monique Proulx par la cinéaste Paule Baillargeon. Sa voix est aussi connue que son visage puisqu'il multiplie les doublages depuis plus de trente ans, prêtant son ton chaud et sa diction impeccable à des personnages de long-métrages étrangers (Bill dans Kill Bill 1 et 2 de Tarentino, Capitaine Panaka dans Star Wars: The Phantom Menace..., Dr. Erik Selvig dans Avengers), de films d'animation (Sullivan dans Monsters, inc., Samuel le mouton dans Charlotte's Web, Talon Labarthe dans Ratatouille...) et à des versions françaises de jeux vidéo comme Assassin's Creed III et Assassin's Creed Rogue (William Johnson). Au théâtre, il multiplie les rôles tant dans les classiques que dans des créations, dans les petits comme dans les grands théâtres. On le voit au Théâtre Denise-Pelletier dans la création Les Nerfs en l'air de Jacqueline Barrette, Raymond Plante, Isabelle Doré, Jacques Grisé, Claude Meunier et Serge Thériault autant que dans Marie Tudor de Victor Hugo, L'Illusion comique de Pierre Corneille ou Antigone de Sophocle. Il joue autant au Nouveau Théâtre Expérimental (Autour de Phèdre d'Euripide/Sénèque/Racine, Le Cyclope d'Euripide et Mao Tsé Toung de Jean-Pierre Ronfard) qu'au Théâtre du Nouveau Monde (la création de La Barrière de Marc F. Gélinas, deux productions du Bourgeois Gentilhomme de Molière dirigées par Guillermo de Andrea et Benoît Brière, Hamlet de Shakespeare). Il est de la mémorable production de La Tempête de Shakespeare dirigée par Alice Ronfard au Théâtre Expérimental des Femmes et des Troyennes d'Euripide de la même metteure en scène au TNM. Chez Duceppe, il joue Noel Coward (Les Amants terribles) et John Thomas McDonough (Charbonneau et le Chef) alors qu'au Rideau Vert, il s'attaque à Barrie Keeffe (Gotcha!) et Tennessee Williams (La Ménagerie de verre). Il jouera autant Molière (Les Précieuses ridicules, Tartuffe, Le Misanthrope) que les rôles-titres de Shakespeare (Henri IV, L'Histoire lamentable de Titus), tâtera de Beaumarchais avec le grand metteur en scène français Jean-Louis Barrault (Le Mariage de Figaro) au Centre National des Arts et au TNM avec les Grands Ballets Canadiens, et de Jacques Godbout (Salut Galarneau! au Trident dans une mise en scène de Jean-Luc Bastien). Bonne fête, monsieur Mercier!
2006: Décès de Claude Blanchard
C'est à Montréal à l'âge de 74 ans que Claude Blanchard est mort. Né à Joliette, il a fait ses débuts comme artiste de la scène avec la troupe de Jean Grimaldi en 1946. Il n'a pas l'âge d'entrer dans les clubs... mais il suit dans les traces de sa soeur Claudette qui fait également partie de la troupe. Rapidement, il deviendra un chou-chou du music-hall, chantant, jouant, faisant du stand-up. Il apprendra à la dure, fréquentera «toutes sortes de monde» mais fera le tour du Québec en tournée et fera les belles heures du Radio-Cité, du Canadien et du National, les salles dont Grimaldi est propriétaire. Les spectacles burlesques et vaudevilles auxquels il participe avec Paul Desmarteaux, Paul Thériault, Léo Rivest et combien d'autres feront fureur. De 1970 à 1974, il aura sa propre émission de variétés où le personnage de Nestor, la terreur qui fait des chansons irrévérencieuses, deviendra une méga vedette. Rapidement, on le verra au cinéma dans Gina de Denys Arcand, Mustang de Marcel Lefebvre et on découvrira ce que l'on savait déjà: voilà un acteur qui n'a jamais l'air de jouer. Dans Fantastica de Gilles Carle, Jésus de Montréal de Denys Arcand, Montréal P.Q. de Victor-Lévy Beaulieu, Omertà de Luc Dionne et Virginie de Fabienne Larouche, il trouvera son public. En 1999, il reviendra au music-hall au sommet de sa gloire. Il se verra remettre un Gémeaux pour son rôle dans Blue la magnifique de Pierre Mignot aux côtés de Denise Filiatrault et un MétroStar hommage (devenu par la suite trophée Artis) en 1997.
ความคิดเห็น