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Photo du rédacteurYanik Comeau

19 octobre

Dernière mise à jour : 20 oct. 2023

Plus d'un siècle de découvertes au coeur du théâtre québécois. Que le rideau se lève!


1886: Naissance de Bella Ouellette


Native de Montréal, Bella Ouellette, née Agnès Martine Isabelle Ouellette, est considérée comme la première Québécoise de naissance à avoir assumé la direction d'une troupe professionnelle. Elle est aussi une des comédiennes les plus appréciées de sa génération. Elle meurt à 59 ans à Montréal mais après avoir eu une carrière marquante à la radio (Un Homme et son péché) et sur scène. Elle est toute jeune, adolescente, quand elle fait ses débuts à treize ans auprès de Louis Labelle et Blanche de la Sablonnière sur la scène du Théâtre Saint-Henri puis ses débuts professionnels à 15 ans sur la grande scène du Monument-National en mars 2002 dans La Passion de Germain Beaulieu dans une mise en scène de Julien Daoust qui deviendra son mari. L'énorme succès de cette production, vue par quelque 30 000 spectateurs, lancera sa carrière. En plus de participer à plusieurs mélodrames et de nombreuses revues dans lesquelles elle chante et danse, prouvant son immense polyvalence, elle triomphe dans La Dame aux camélias au Théâtre Canadien en septembre 1913 et la troupe de Daoust devient, pendant quelques années, le théâtre le plus populaire et le plus dynamique de Montréal, nous apprend l'historien Jean-Marc Larrue dans le Dictionnaire des artistes québécois. Malheureusement, le couple, lui, ne va pas très bien et se sépare en 1919. Bella Ouellette fonde alors sa propre troupe et s'installe au Family et au Chanteclerc. En 1922, elle s'associe avec Jeanne Demons pour créer la Troupe Ouellette-Demons. Albert Duquesne et Fred Barry et tous les autres grands acteurs de l'époque travaillent pour elles. Puis, quand Duquesne et Barry passeront au Stella en 1930, elle les suivra et, 14 ans plus tard, deviendra "Mme Fred Barry" (sans pour autant changer son nom!). Jean-Marc Larrue nous rappelle à quel point cette comédienne de premier plan «au charisme remarquable» a contribué de façon importante à «l'épanouissement d'un théâtre national canadien-français» comme l'ont fait Julien Daoust et Gratien Gélinas. D'ailleurs, Bella Ouellette a participé aux premières revues Fridolinons aussi!


1978: Naissance de Geneviève Schmidt

Photo: La Presse


Après sa formation à l'École Nationale de Théâtre du Canada, Geneviève Schmidt joue tant sur scène qu'à la télé et au cinéma mais c'est vraiment avec son personnage de Jessica Poirier dans Unité 9 qu'elle devient très connue du public. Tout explose lorsqu'elle devient la Nancy Riopelle de District 31 mais on l'avait quand même vu depuis dix ans au petit écran dans Les Boys, Et si...?, Les Hauts et les Bas de Sophie Paquin, Tout sur moi, Toute la vérité, Trauma, Ces gars-là, Les Beaux Malaises, L'Échappée, Les Magnfiiques, Mensonges et depuis dans La Maison Bleue, La Vie compliquée de Léa Olivier et STAT. Elle est aussi de l'émission de télé-réalité L'Île de l'amour comme narratrice et anime le Gala Québec Cinéma pendant deux ans. Au cinéma, on la voit dans Il était une fois... Les Boys, Chien de garde, Les Truches II, Embrasse-moi comme tu m'aimes, Paul à Québec, Tripe à 3, Menteur, Kanata, La Chute de l'empire américain, Testament, L'Arracheuse de temps et elle sera Germaine Lauzon dans l'adaptation cinématographique de Belles-Soeurs - Musical que l'on verra en 2024. Au théâtre, c'est une habituée de Tremblay puisqu'elle a joué L'effet des rayons gamma sur les vieux-garçons de Paul Zindel (adaptée par Tremblay), Thérèse et Pierrette à l'École des Saints-Anges et Bonjour, là, bonjour. Elle est aussi des créations de Porc-Épic de David Paquet, Huit de Mani Soleymanlou, Cinq à sept de Fanny Britt, Histoire de fous d'Olivier Aubin, Luc Boucher et Dominic Quarré et Dimanche napalm de Sébastien David en plus de jouer Tchekhov, Gorki, Nora et Delia Ephron, Ariane Mnouchkine et Nilo Cruz, entre autres. Bonne fête, Geneviève!

1981: Création de Marie-Antoine, Opus 1 de Lise Vaillancourt dans une mise en scène de Pol Pelletier, une production du Théâtre Expérimental des Femmes (TEF) (Montréal).


C'est à la Salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier (qui s'appelait toujours la Nouvelle Compagnie Théâtrale à l'époque) que le TEF crée cette nouvelle pièce de Lise Vaillancourt, une des autrices incontournables de la compagnie. La grande Pol Pelletier en signe la mise en scène, dirigeant Charlotte Boisjoli, Larry-Michel Demers, Chantal Lamarre, Mirielle Lachance, France Labrie, Louise Laprade, Suzanne Lemoyne, Evelyn Regimbald et l'autrice dans le rôle-titre. Pol Pelletier y joue elle-même aussi, interprétant Jvanel. Ginette Noiseux, maintenant directrice sortante d'Espace GO, assumait la scénographie, les chapeaux et les accessoires.





1982: Création de la deuxième version de La Contre-Nature de Chrysippe Tanguay, écologiste de Michel Marc Bouchard dans une mise en scène d’Yves Desgagnés à l’Atelier du Centre National des Arts (Ottawa)


C'est l'année avant sa création au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui que le très jeune Yves Desgagnés présente la deuxième version de La Contre-Nature de Chrysippe Tanguay, écologiste, première pièce de la trilogie de la famille Tanguay, à l'Atelier du CNA, dirigé à l'époque par André Brassard, rappelons-le. La toute première version avait été présentée en lecture publique au département de théâtre de l'Université d'Ottawa avant d'être produite par la Comédie des Deux-Rives de l'Université d'Ottawa le 4 novembre 1980 dans une mise en scène d'Isabelle Cauchy. Dans les deux premières versions, Patrice Coquereau interprétait Laïos alors que Jacques Désy jouait Chrysippe dans la première et Paul Latreille le jouait dans la deuxième. Dans la première version, Diane se dédoublait en plusieurs comédiennes (Diane Fortin, Julie Burroughs, Chantal Lavallée et Louise Matte) et un choeur de trois acteurs (André Audet, Guy Blais et Marcel Dupont) était de la production. Dans la deuxième version et dans la version finale, une seule Diane (Anne-Marie Cadieux puis Anne Caron) et exit le choeur. Rappelons que la version finale a été produite par le Centre du Théâtre d'Aujourd'hui dans une mise en scène de Brassard le 2 novembre 1983 et que les rôles masculins étaient joués par Daniel Simard (Chrysippe) et Marc Béland (Laïos). Quatre ans plus tard, Brassard créait Les Muses orphelines dans le même minuscule Théâtre d'Aujourd'hui de la rue Papineau.




1999: Création de Stabat Mater II de Normand Chaurette dans une mise en scène de Lorraine Pintal au Théâtre du Nouveau Monde (Montréal).


Directrice artistique du TNM, Lorraine Pintal s'entoure d'une distribution de premier plan et de grand talent pour créer la nouvelle pièce d'un de ses auteurs favoris. Suzanne Champagne, Anne Paquet, Brigitte Paquette, Hélène Grégoire, Marie Michaud, Marie-France Marcotte, Marthe Turgeon, Mireille Thibault, Michelle Rossignol, Nathalie Valiquette, Sylvie Potvin, Danielle Proulx, Maude Guérin et Monique Spaziani forment ce formidable choeur de femmes pour faire vivre ce «grand chant d'amour pour illuminer les temps nouveaux». Cette énorme production a même eu droit à neuf représentations en tournée.



2010: Création de Le Cardigan de Gloria Esteban de Joëlle Bond dans une mise en scène d'Ann-Sophie Archer, une production Le Petit Luxe, au Théâtre Premier Acte (Québec)


Joëlle Bond, Benoit Cliche, Olivier Lépine, Marie-Ginette Guay et Jonathan Gagnon composaient la distribution.

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