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Photo du rédacteurYanik Comeau

17 décembre

Dernière mise à jour : 17 déc. 2023

Naissances, créations et décès, le théâtre québécois est effervescent grâce aux artistes qui le font. Rideau!


1909 : Naissance de Jan Doat

Né à Paris, Jan Doat est formé par Charles Dullin après avoir fait des études supérieures en droit. Il joue au théâtre et au cinéma, fait de la mise en scène à l'Opéra de Paris et à l'Opéra Comique de Paris avant de diriger le Théâtre du Vieux-Colombier. Il dirigera aussi le Centre de préparation du comédien avec Jean-Louis Barrault alors c'est tout naturel qu'on le recrute, lors de son passage au Québec pour monter Jeanne au bûcher à l'incitation du Festival de Montréal (1953), pour fonder la section art dramatique des Conservatoires du Québec. En plus de diriger et d'enseigner au Conservatoire de Montréal, il signera de nombreuses mises en scène au théâtre, à l'opéra et à la télévision. L'Association des anciens du Conservatoire d'art dramatique de Québec attribue maintenant le Prix Jan-Doat. Il meurt à 78 ans en Bretagne le 4 février 1988. Photo: Le Devoir


1926: Naissance de Claude Fortin

Né à Beauceville, le scénographe Claude Fortin est passionné d'avions et de modèles réduits. Il a obtenu son permis de pilotage à l'âge de 65 ans. Avant ça, il a commencé sa vie professionnelle comme dessinateur dans une agence de publicité puis s'est envolé vers Paris en 1953 pour étudier la décoration à l'école Paul Collin. En France, il devient assistant-décorateur à l'Office de la radio et de la télévision française. De retour au pays en 1956, il est embauché à Radio-Canada où il concevra des décors jusqu'en 1990. Parallèlement, il dessinera des décors de théâtre, surtout pour la Nouvelle Compagnie Théâtrale, mais aussi pour le Rideau Vert (Du vent dans les branches de sassafras de René de Obaldia, La Facture de Françoise Dorin et Un Mois à la campagne de Tourgueniev) et pour le Quat'Sous (Piège pour un homme seul de Robert Thomas dans une mise en scène de Richard Martin avec qui il travaille aussi à la télé). Sa complicité avec Georges Groulx, Gilles Pelletier et Françoise Graton, fondateurs de la NCT, lui permettra de signer des décors pour des productions aussi variées que Bousille et les Justes de Gratien Gélinas dans une mise en scène de l'auteur (production qui sera reprise au Trident et chez Duceppe après les premières représentations au Gesù, Les Troyennes d'Euripide/Jean-Paul Sartre, Le Roi se meurt d'Ionesco, Des Souris et des Hommes de Steinbeck, Un Simple Soldat de Marcel Dubé, des Molières (Dom Juan, Les Femmes savantes, La Jalousie du Barbouillé....) et Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux (sa première production au Gesù, mise en scène par Georges Groulx et sa dernière production au Théâtre Denise-Pelletier en 1989 dans une mise en scène de Françoise Faucher). Au Théâtre Denise-Pelletier, il concevra les décors de plusieurs autres productions: L'Amour des trois oranges d'Alexandre Arnoux, Zone de Marcel Dubé, Le Malade imaginaire de Molière et Pontiac de Pierre Goulet auquel il intègre des projections en 1982. Il travaille aussi au Conservatoire d'art dramatique de Montréal et, entre 1970 et 2000, il conçoit un grand nombre de décors pour des théâtres d'été, notamment pour le Théâtre des Prairies de Jean Duceppe. Claude Fortin est décédé à Montréal le 6 juin 2019 à l'âge de 92 ans.


1955: Naissance de Nathalie Gascon


Native de Montréal et formée à l'École Nationale de Théâtre du Canada, la comédienne Nathalie Gascon est la fille du comédien et metteur en scène Jean Gascon, cofondateur du Théâtre du Nouveau Monde. Pendant plus de vingt ans, elle est constamment présente au petit écran, multipliant les rôles marquants dans des téléromans et téléséries, commençant par Martine Poliquin dans La Bonne Aventure et Un Signe de feu de Lise Payette jusqu'à Ghislaine dans 30 Vies de Fabienne Larouche en passant par Miriam Galarneau dans L'Héritage de Victor-Lévy Beaulieu, Dre. Claire Alarie dans Urgence de Réjean Tremblay et Fabienne Larouche, Andrée Lacombe dans Virginie de Fabienne Larouche et Omertà, la loi du silence de Luc Dionne, entre autres. Au théâtre, elle est tout aussi présente dans des classiques que des créations, devenant une véritable rock star dans le rôle d'Olive Houde avec les Normand Brathwaite, Marc Labrèche et Geneviève Lapointe dans Pied de poule de Marc Drouin et Robert Léger avant de jouer le rôle-titre très physique dans la pièce sur la lutte Tanzi de Claire Luckham mise en scène par Lorraine Pintal. Elle brillera sur les planches du TNM, tant dans des classiques (Songe d'une nuit d'été et Les Joyeuses Commères de Windsor dans des mises en scène d'Yves Desgagnés près de 20 ans après avoir été dirigée par son père dans Amphitryon de Molière) que des créations (Marcel poursuivi par les chiens de Michel Tremblay), comme sur la scène du Théâtre Denise-Pelletier (La Mégère apprivoisée de Shakespeare aux côtés de Guy Nadon qui deviendra son conjoint et le père de son fils Arnaud et le rôle-titre dans Iphigénie de Racine), de la Salle Fred-Barry (Le Jardin de la maison blanche de Jean Barbeau, La Fête à Jean de Pier-Luc Lasalle) et du Théâtre d'Aujourd'hui de la rue Papineau (La Saint-Jean du p'tit monde de Gilbert Turp). Elle est aussi Antigone dans la dernière mise en scène de Jean-Pierre Ronfard, Oedipe à Colone de Sophocle présentée à Espace GO et au Trident, aux côtés d'Albert Millaire et de son oncle Gabriel Gascon jouant Créon, l'oncle d'Antigone. Elle enseigne l'art dramatique à l'École Judith-Jasmin à Montréal et complète un baccalauréat en enseignement à l'UQAM. Bonne fête, Nathalie!


1956: Naissance de Danièle Lorain


Formée en musique et en chant, Danièle Lorain est comédienne, auteure, traductrice, chanteuse et chroniqueuse. Fille de Jacques Lorain et de Denise Filiatrault, soeur aînée de Sophie Lorain, Danièle a non seulement beaucoup travaillé avec sa mère au théâtre, au cinéma et à la télé (C't'à ton tour, Laura Cadieux, Le Petit Monde de Laura Cadieux...), on l'a aussi vue dans plusieurs pièces et spectacles de théâtre musical au fil des années. En 1971, elle était d'une reprise des Belles-Soeurs de Tremblay au Rideau Vert et au Centre National des Arts à Ottawa dans le rôle de Ginette Ménard qu'elle reprenait encore trois ans plus tard au Trident à Québec. Quand sa mère remontera la pièce avec grand succès chez Duceppe en 1993, elle sera Yvette Longpré et, encore 10 ans plus tard, quand Serge Denoncourt la montera au Bateau-Théâtre L'Escale, elle deviendra Angéline Sauvé. Au fil des années, Danièle Lorain jouera des auteurs aussi variés que Georges Feydeau, Steve Galluccio, Marcel Pagnol, Peter Quilter, Tennessee Williams, Eugène Ionesco, Molière... et Robert Gravel! Tous les plus grands metteurs en scène ont fait appel à elle: René Richard Cyr, Daniel Roussel, Monique Duceppe, Normand Chouinard, André Brassard... Elle foulera aussi les planches du TNM, du Théâtre Saint-Denis... et de tous les théâtres du Québec en tournée. Ses participations aux comédies musicales de Juste pour rire - parfois en collaboration avec le Rideau Vert - ont été nombreuses: Neuf, Chantons sous la pluie, Sister Act, Les Nonnes II, Hairspray... Elle a aussi signé les adaptations des pièces Two Pianos, Four Hands de Ted Dykstra et Richard Greenblatt et Love, Loss and What I Wore de Nora Ephron et Delia Ephron pour le Rideau Vert en plus de traduire Absurd Person Singular d'Alan Ayckbourn et Lend Me a Tenor de Ken Ludwig avec sa soeur Sophie. En 2017, Danièle Lorain coécrivait avec sa mère la biographie de cette dernière, Quand t'es née pour un petit pain. Plus récemment à la télé, on a pu la voir dans le rôle de l'infirmière Pauline dans Unité 9, dans le rôle de l'agente d'artistes Arlette dans Les Invisibles, la version québécoise de Dix pour cent, ainsi que dans Un Lien familial, Sortez-moi de moi et Projet Innocence. Elle est aussi du dernier film de Denys Arcand Testament aux côtés de sa soeur Sophie. Bonne fête, Danièle!


1969: Naissance de Macha Limonchik

Née à Montréal, la comédienne Macha Limonchik multiplie les rôles marquants autant à la télévision qu’au théâtre depuis sa sortie de l'École Nationale de Théâtre en 1992. Au théâtre, c'est le Cycle de Shakespeare et Les Sept Branches de la rivière Ota avec Robert Lepage qui la monopolisent et l'amènent en tournée partout dans le monde pour quelques années. Par la suite, ces premiers engagements seront représentatifs de sa carrière sur les scènes montréalaises puisqu'elle excellera autant dans des classiques que des créations marquantes. Shakespeare ne la quittera jamais (La Mégère apprivoisée, Beaucoup de bruit pour rien) et elle jouera aussi Genet (Le Balcon), Camus (Caligula), Claudel (L'Échange), Dostoïevski (L'Idiot), Tremblay et Bouchard (dans des reprises marquantes d'Albertine, en cinq temps - en plus du téléthéâtre de Martine Beaulne-André Melançon - et Les Muses orphelines) mais son curriculum vitae est un véritable hymne à la création québécoise et à la découverte de jeunes auteurs. Elle joue Evelyne de la Chenelière (Des fraises en janvier, Les Lettres d'amour d'après Ovide), Emmanuelle Jimenez (Du vent dans les dents), Eric Charpentier (Mademoiselle Eileen Fontenot pour les dix sous de liberté), Larry Tremblay (Grande Écoute), Lise Vaillancourt (L'Affaire Dumouchon), Nancy Houston (Une adoration), Wajdi Mouawad (WIlly Protagoras enfermé dans les toilettes), Sébastien Harrisson (Musique pour Reiner Maria Rilke), Sarah Berthiaume (Nyotaimori), Annick Lefebvre (Colonisé.e.s) et Loui Maufette/Benoît Landry (Chansons pour filles et garçons perdus). On a aussi pu la voir dans Je disparais d'Arne Lygre, dans l'adaptation théâtrale de Le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley par Guillaume Corbeil au Théâtre Denise-Pelletier, dans Une Maison de poupée, 2e partie de Lucas Hnath au Rideau Vert et dans Déclarations de Jordan Tannahill au Prospero. Au grand écran, elle fut des longs métrages Karmina II et Eldorado. À la télévision, elle a multiplié les rôles depuis La Vie, la vie, série écrite par son conjoint Stéphane Bourguignon dont elle a retrouvé par la suite l'écriture dans Tout sur moi et Fatale-Station. On a aussi pu l'apprécier autant dans des rôles dramatiques (Deux Frères, L'Ombre de l'épervier, Ces enfants d'ailleurs, L'Amour avec un grand A, qui lui a valu une nomination aux prix Gémeaux, Mauvaise adresse) que dans des comédies (Pure Laine, Trop.) et des séries web (Féminin/Féminin) faisant toujours découvrir les voix d'auteurs d'ici, les plus chevronnés comme les plus jeunes. Depuis plusieurs années, elle est coporte=parole avec Vincent Bolduc du GRIS-Montréal, organisme qui a pour objectif de démythifier l'homosexualité en milieu scolaire. Bonne fête, Macha!


1995: Décès d’Olivette Thibault

Lorsque la comédienne Olivette Thibault s'éteint à Greenfield Park à l'âge de 81 ans, c'est un riche héritage qu'elle laisse, une carrière prolifique, des rôles marquants et multiples. Native de Montréal, elle a commencé sa carrière à 16 ans après avoir étudié le chant, la danse et l'interprétation au Conservatoire Lassalle et auprès de mesdames Maubourg, Audet et Morenoff. «Cette belle et grande comédienne et chanteuse, vive et racée, à la diction impeccable,» la décrit Jean-Marc Larrue dans le Dictionnaire des artistes du théâtre québécois, se lie d'amitié avec Pierre Dagenais et Gratien Gélinas alors qu'elle joue au Montreal Repertory Theatre français. Quand Charles Goulet et Lionel Daunais fondent les Variétés Lyriques, elle joue Jane dans Rose-Marie d'Otto Harlach et Oscar Hammerstein et Louise dans Les Mousquetaires au couvent de Paul Ferrier et Jules Prevel. Elle demeurera une des interprètes régulières de la compagnie jusqu'à sa dissolution en 1955. C'est en 1938 qu'elle commence sa longue collaboration avec Gratien Gélinas lorsque ses talents de comédienne, chanteuse et danseuse sont mis en valeur dans la revue Fridolinons. Elle jouera Marie-Ange dans Tit-Coq en 1948, rôle créé par Muriel Guilbault. En plus de nombreux radio-théâtres et téléthéâtres, elle jouera dans une vingtaine de séries à la radio et à la télévision entre 1935 et 1991, du Curé du Village, La Pension Velder et Métropole de Robert Choquette jusqu'à Denise... aujourd'hui de Denise Filiatrault en passant par Beau temps, mauvais temps, Quelle famille!, Un Amour de quartier, Peau de banane et Les Tisserands du pouvoir, entre autres. Elle a aussi eu une brillante carrière au cinéma, tournant pour Claude Jutra dans Mon oncle Antoine (meilleur rôle de soutien aux Génies) et Kamouraska, Jean Beaudin dans Cordélia et Jean-Claude Lord dans Délivrez-nous du mal. Pour revenir au théâtre, elle a joué à L'Arcade et au Stella puis au Théâtre du Rideau Vert (Lorsque l'enfant paraît d'André Roussin, On ne badine pas avec l'amour de Musset, Patate de Marcel Achard, Les Portes claquent de Michel Fermaud), au Trident (Harold et Maude avec Yves Jacques), au TNM (Les Femmes savantes de Molière) et chez Duceppe (Histoire à dormir debout d'Alan Ayckbourn, Un Jour dans la mort de Joe Egg de Peter Nichols et Les Petits Matins de Paul Osborn que j'ai eu le plaisir de voir en 1984).


2014 : Création de Les Chroniques de Saint-Léonard de Steve Galluccio, traduction par l’auteur avec la collaboration de Monique Duceppe, mise en scène de Monique Duceppe, une production de la Compagnie Jean Duceppe (Montréal)



Après l'immense succès de Mambo Italiano, Steve Galluccio revient avec The St. Leonard Chronicles qu'il présente au Centaur et qu'il traduit avec la collaboration de sa metteure en scène, Monique Duceppe, pour une création en français chez Duceppe. Émilie Bibeau, Pierre-François Legendre, Pauline Martin, Béatrice Picard, Sylvie Potvin, Claude Prégent et Harry Standjofski se partagent la scène.





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