Vous vous demandez ce qui s'est passé un 14 février, jour de la Saint-Valentin, dans le monde du théâtre québécois? Théâtralités a justement la réponse pour vous ici.
1947: Naissance d’André Laliberté
Directeur artistique du Théâtre de L'Oeil depuis 1985, compagnie de théâtre jeune public qu'il a cofondée en 1973, André Laliberté est né à Rouyn-Noranda. Il commencera à explorer la marionnette à l'âge de 14 ans auprès de Micheline Legendre, fondatrice et directrice de Marionnettes de Montréal. Il y sera manipulateur pendant 10 ans. Il y travaillera sans relâche et apprendra toutes les facettes du métier: de l'écriture à la manipulation en passant par la fabrication, comme nous l'explique Patricia Belzil dans le Dictionnaire des artistes du théâtre québécois. Depuis plusieurs années maintenant, il se consacre surtout à la mise en scène des productions du Théâtre de l'Oeil et, bien qu'il ait participé à toutes les pièces montées par la compagnie, Patricia Belzil nous rappelle que plusieurs des productions portent sa signature propre et ont connu un grand succès populaire et critique. Mentionnons Coeur à coeur et Un Autre Monde de Réjane Charpentier, Bonne fête Willy de Marie-Louise Gay et Jules Tempête de Cécile Gagnon. Toujours impliqué dans la cause du théâtre jeune public et passionné de marionnette, non seulement a-t-il contribué à la fondation de la Maison-Théâtre en 1982 (il en a été président du Conseil d'administration pendant 14 ans, de 1982 à 2006), mais il donne également des ateliers de formation pour marionnettistes au Théâtre de l'Oeil. Ces dernières années, tout en maintenant la direction artistique, il est plutôt conseiller artistique sur les nouvelles productions, travaillant étroitement avec plusieurs jeunes auteurs (Étienne Lepage. Simon Boudreault...) et metteurs en scène (Catherine Vidal) sans pour autant négliger ses associations avec ses complices de plus longue date comme le scénographe Richard Lacroix et la metteure en scène Martine Beaulne. Bonne fête, monsieur Laliberté! Photo: Danièle Tomelleri
1979: Création de La Mère à boire de Danielle Bissonnette, Denise Dubois et Léo Munger dans une mise en scène de Suzanne Garceau, une production de La Commune à Marie au Théâtre du Petit Champlain (Québec)
Après avoir créé Le Fleuve au coeur avec Manon Vallée au Café-théâtre Le Hobbitt, rue Saint-Jean, à Québec, en 1977, Danielle Bissonnette et Léo Munger récidivaient dans la création collective, cette fois en s'associant à la comédienne Denise Dubois pour écrire La Mère à boire. Mise en scène par la comédienne Suzanne Garceau, la pièce était présentée par La Commune à Marie au Théâtre du Petit Champlain.
1989: Création d'Un Sofa dans le jardin de Michel Nadeau, Marie Brassard, Josée Deschênes, Lorraine Côté, Benoît Gouin, Pierre Philippe Guay et Jack Robitaille, dans une mise en scène de Michel Nadeau, une coproduction du Théâtre Niveau Parking et du Théâtre La Bordée (Québec) présentée au Théâtre La Bordée
Cette pièce, qui visait un public cible de 14 ans et plus, a aussi été présentée à La Maison-Théâtre en 1991 et à la Maison-Théâtre Annexe (Espace Go, pendant les rénovations de la Maison-Théâtre) en 1992. La pièce mettait en vedette Lorraine Côté, Josée Deschênes, Benoît Gouin et Jack Robitaille.
1996: Création de Messe solennelle pour une pleine lune d’été de Michel Tremblay dans une mise en scène d’André Brassard à la Compagnie Jean Duceppe (Montréal)
Cette photo de répétition a été prise dans le cadre du tournage du documentaire La Naissance d'une messe réalisé par Jean-Claude Coulbois, dans la salle de répétition de Duceppe à la Place des Arts à Montréal.
Mettant en vedette une distribution éclatante, la première médiatique de Messe solennelle pour une pleine lune d'été a été un événement à marquer d'une pierre blanche dans mon histoire de spectateur de théâtre. Ce soir-là, quelques jours après le 14 février 1996, au milieu du monologue arrache-coeur de Muriel Dutil en Jeannine, un spectateur était pris d'un malaise et son accompagnatrice se mettait à crier: «Arrêtez! Arrêtez!» interrompant la représentation pour demander de l'aide médicale. Les comédiens sortaient de scène pour quelques minutes, le temps que l'on vienne en aide au spectateur incommodé et que les paramédics puissent l'emmener à l'hôpital. Au retour des comédiens sur scène, une quinzaine de minutes plus tard, Muriel Dutil reprenait son monologue du début dans un des plus beaux exemples de professionnalisme qu'il m'ait été donné de voir sur scène. Quelques années plus tard, j'ai eu la chance de parler à madame Dutil de ce moment inoubliable et ... bien sûr, elle ne l'avait pas oublié elle non plus. Sur scène avec elle, Rita Lafontaine était La Veuve, Michel Dumont et Jean-Louis Millette étaient Yvon et Gérard, Marc Béland et Louise Turcot étaient Mathieu et Rose, Renée Cossette et Stéphane Simard étaient Isabelle et Yannick, Frédérique Collin était Louise, la conjointe de Jeannine, et Gilles Renaud et Sylvie Léonard étaient Gaston et Mireille. Quelques mois plus tard, le 17 septembre 1996, Le Trident à Québec avait droit à sa propre création de cette pièce dans une mise en scène de Serge Denoncourt. Les personnages étaient alors joués par Denise Gagnon (La Veuve), Sophie Dion (Isabelle), Normand Poirier (Yannick), Marie-Ginette Guay (Jeannine), Lise Castonguay (Louise), Pascal Rollin (Yvon), Gérard Poirier (Gérard), Denis Lamontagne (Mathieu), Denise Verville (Rose), Jack Robitaille (Gaston) et Marie-Thérèse Fortin (Mireille).
2012: Création de La Guerre de Sébastien Dodge à la Salle Jean-Claude Germain du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui (Montréal), une production du Théâtre de la Pacotille
Pendant que le Théâtre de la Pacotille était en résidence de création à la Salle Jean-Claude-Germain, Sébastien Dodge a écrit et mis en scène ce texte pour le moins original qui racontait l'histoire de Louis XIV, roi de France, né en 1638, qui connaîtra un règne de 72 ans, dont 54 ans de règne personnel, 34 de guerre. «Il aura trop aimé la guerre,» raconte le résumé de la pièce sur le site du Centre du Théâtre d'Aujourd'hui. «Nous assistons aux différentes étapes de sa vie fastueuse dans une époque troublée de guerre de religion et de lutte de pouvoir sans merci que se livre la famille royale. Mais Louis le Grand finira par instaurer sa monarchie absolue. Vie et mort du monarque.» Yannick Chapdelaine, Myriam Fournier, Mathieu Gosselin, Stéphane Jacques, Suzanne Lantagne, Jean-Sébastien Lavoie et Simon Rousseau faisaient partie de la distribution.
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